Friday, August 30, 2013

Prisonier à Makala depuis 6 ans – L’Archi-Bishop Kutino Fernando hospitalisé


kuthino_tenue_prison
Le pasteur Kutino Fernando, chef spirituel de l’Eglise ” Mission Evangélique Message de Vie” ou “Armée de Victoire”, se trouve hospitalisé au Centre Nganda, dans la commune de Kintambo, depuis les premières heures de la matinée du jeudi 29 août 2013. Pris d’un malaise cardiaque dans sa cellule de la prison de Makala où il purge une peine de 10 ans de Servitude pénale principale, dont 6 déjà consommés, il a été conduit d’urgence vers cette formation médicale grâce à l’alerte lancée par son voisin de cellule, le colonel Alamba, condamné à mort en 2002 dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien président de la République, Laurent-Désiré Kabila.
Selon ses proches, les jours du pasteur Kutino ne seraient pas menacés, sa prise en charge médicale ayant été prompte et efficace. Son épouse, Mme Emie Kutino, a dû rentrer précipitamment de Brazzaville jeudi matin, où elle animait un séminaire à l’intention des fidèles de l’Armée de Victoire résidant à l’autre rive du fleuve Congo.
On rappelle que Kutino était condamné à 10 ans de prison par la Cour militaire de Gombe,  dans une ténébreuse affaire de tentative d’assassinat d’un de ses collègues ministre de Dieu, le pasteur Ngalasi de l’Eglise “La Louange”. L’incriminé a toujours parlé de cabale car au moment des faits lui imputés, il se trouvait en séjour à Paris. Il est bon de noter qu’en 2004, il avait dû partir en exil  en France car traqué pour avoir lancé la campagne “‘Sauvons le Congo”, laquelle sensibilisait les Congolais contre les infiltrations des étrangers dans les institutions de la République, l’armée, les services des renseignements, la territoriale, les entreprises publiques, le pillage des ressources nationales, etc.
Source : 7sur7

l’ONU détient des « informations crédibles » sur le soutien du Rwanda au M23


Une séance de travail au Conseil de sécurité des Nations unies (photo rfi.fr)


L’ONU a des “informations crédibles et cohérentes” sur un soutien de l’armée rwandaise aux rebelles du M23 dans les combats en République démocratique du Congo (RDC). Des diplomates l’ont déclaré jeudi 29 août à l’AFP après une séance à huis clos du conseil de sécurité sur la situation dans ce pays.
Ces troupes rwandaises se sont infiltrées en RDC “durant ces derniers jours”, ce qui a conduit le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon à contacter le président rwandais Paul Kagame pour “lui demander instamment de faire preuve de retenue”, selon ces diplomates citant un compte-rendu d’un responsable de l’ONU.
Ce responsable, Edmond Mulet, sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, s’adressait au Conseil de sécurité lors de consultations à huis clos sur la situation en RDC, indique l’AFP.
Toujours selon les diplomates, Edmond Mulet a indiqué au Conseil que la Monusco (Mission de l’ONU) avait “constaté des tirs d’artillerie du M23” sur le Rwanda, alors que Kigali accuse les forces armées de la RDC (FARDC) d’avoir tiré sur son territoire.
M. Mulet a en revanche précisé que la Monusco n’avait pas constaté de tirs sur le Rwanda de la part des forces gouvernementales congolaises (FARDC). Les tirs d’artillerie venaient “de zones où les FARDC ne sont pas présentes”, a-t-il expliqué. Il a qualifié “d’intenable” la situation dans le Nord-Kivu.
A l’issue de ces consultations, le Conseil a publié une déclaration “condamnant dans les termes les plus fermes les attaques répétées et ciblées du M23 contre les civils et la Monusco”, dont un Casque bleu a été tué mercredi et plusieurs autres blessés.
Kinshasa et l’ONU accusent le Rwanda et l’Ouganda de soutenir le M23, ce que ces deux pays ont toujours démenti.
Le M23 accuse de son côté les forces armées de la RDC (FARDC) de combattre aux côtés des rebelles hutus rwandais du Front démocratique de libération du Rwanda (FDLR), et affirme que des obus tirés par les FARDC “tombent dans les quartiers populaires de Goma et Gisenyi” au Rwanda.
Selon des diplomates, le Rwanda a bloqué mardi une proposition franco-américaine de sanctions contre deux responsables du M23. Il s’est aussi opposé depuis une semaine à plusieurs projets de déclaration du Conseil sur la situation à l’est de la RDC, qui dénonçaient les tentatives du M23 pour avancer sur Goma et les attaques contre les Casques bleus de la Monusco.
Martin Kobler à Kigali
La déclaration unanime des 15 pays membres réclame le désarmement et le démantèlement des groupes armés, dont le M23. Elle qualifie également les attaques contre les Casques bleus de “crime en droit international”, et rappelle la menace du Conseil de prendre des “sanctions ciblées supplémentaires” contre ceux qui violent l’embargo sur les armes en RDC.
Le chef de la Monusco Martin Kobler se trouve actuellement à Kigali. Sur place, il a eu des entretiens avec les ministres rwandais des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo et de la Défense James Kabarebe sur la situation qui prévaut dans l’est de la RDC.
Il compte rencontrer également les ambassadeurs de cinq pays membres permanents du conseil de sécurité des Nations unies accrédités à Kigali, pour solliciter l’appui de leurs gouvernements à la Monusco.
Onze États africains, dont le Rwanda, ont signé en février dernier à Addis-Abeba un accord-cadre de paix et de stabilité dans la région des Grands Lacs sous l’égide de l’ONU.

Article tiré de radiookapi.net

Saturday, August 24, 2013

SCENES D’EMEUTES A GOMA, ENCORE BOMBARDEE CE MATIN: LA POPULATION EN COLERE CONTRE LA MONUSCO ET LES "AUTORITES" DE LA VILLE




Photo de manifestants a Goma ce matin 24/08/2013
Photo de Franck Assani.
Selon des sources de la police de Goma, trois roquettes ou obus  sont tombés ce matin à Goma:
un au quartier Ndosho, sur l’Eglise Sain François; et trois au moins sur  sur le camps de deplacés de Mugunga.
La population en colère est en train de marcher dans les rues, jetant des pierres contre les véhicules de la MONUSCO. La marche prend la direction de la marie de Goma.
Des journalistes étrangers ont été pris à part par les manifestants qui transportent avec leurs bras, le corps d’une des victimes du bombardement de ce matin.
Une grande foule des manifestants se dirigent vers la mairie de Goma transportant un mort et criant mutu uwe tu leo !
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Certaines routes vient d’être barricadées et des pneus brulés.
Des coups de feux  et des gaz lacrymogènes sont lancés contre des jeunes manifestants au quartier Birere par la police afin de le disperser.
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Photo de Cindy Le Congo D'abord.

3 personnes tués par les bombardements et un nombre indeterminé de blessés/ voici pour le moment le bilan de l attaque de Goma de ce matin.
Certains journalistes se posent la question de savoir comment le M a pu continuer à bombarder la ville si, selon des déclarations offcielles des FARDC, ils avaient été délogés des positions où se trouvait leur arsenal d’artillerie lourde.
Toutes les activités économiques sont paralysées.
Les tirs à balles réelle s’ intensifient au centre ville.
Article tiré de congosynthese.com

A QUI PROFITE L'INTERVENTION DES FORCES ETRANGERES DANS LA GUERRE DE L'EST DE LA RDC?



La Mission des Nations unies en RDC (Monusco) a décidé d'engager ses troupes aux côtés de l'armée congolaise contre les rebelles du Mouvement du 23-Mars. Cette décision fait suite aux tirs d'artillerie, jeudi 22 août, sur les faubourgs de Goma, la capitale du Nord-Kivu, et qui ont fait, selon l'ONU, quatre morts et une dizaine de blessés.
C'est l'une des principales conséquences de la reprise des combats dans l'est de la RDC. "Nous pouvons dire que la Monusco est désormais engagée aux côtés de FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) dans la prise en compte de la menace sécuritaire que pose le M23 contre les populations de Kibati mais aussi et surtout de Goma", a affirmé vendredi le lieutenant-colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de l'ONU, dans une déclaration à la radio Okapi, la radio des Nations unies.
Cet engagement fait suite aux tirs d'artillerie, jeudi, sur les faubourgs de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, qui ont fait, selon l'ONU, quatre morts et une dizaine de blessés. "La force de la Monusco a pris toutes les dispositions idoines en engageant les positions du M23 à l'artillerie par la brigade d'intervention en soutien aux FARDC. Et aussi nous avons pris les mesures idoines consistant à protéger les populations civiles parce que comme vous le savez, c'est le socle de notre mandat", a affirmé le porte-parole de la Monusco.
Le porte-parole des Nations unies a rappelé que la Monusco avait déclaré il y a trois semaines "une zone de protection d'un périmètre de 30 km autour de Goma et de Sake pour prévenir ce type d'exactions du M23 à l'endroit des populations civiles".
Des sources militaires occidentales ont même affirmé que des artilleurs sud-africains de la brigade d'intervention avaient détruit un char T55 utilisé par le M23 positionné vers Kibati et d'où étaient partis les obus tombés sur Goma. D'autres cibles ont été visées, selon les mêmes sources.
Accord de coopération
Mais le ministère sud-africain de la Défense a démenti l'intervention de ses artilleurs contre le M23 "Votre source se trompe. Les combats ont lieu entre les forces armées congolaises et le M23", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense, Siphiwe Dlamini. "Nous sommes dans les parages mais nous ne sommes pas précisément impliqués dans cet engagement. S'il y avait la moindre attaque contre nos lignes, nous répliquerions", a-t-il ajouté.
Les affrontements entre l'armée congolaise et le M23 ont repris depuis mercredi à proximité des villages de Mutaho et Kibati, situés à une vingtaine de kilomètres de Goma. Des combats par des tirs d'obus auxquels sont inévitablement exposés les civils.
L'un de ces obus, tombé sur les faubourgs à l'est de Goma a tué une femme et son enfant, une roquette tombée à Kanyaruchinya, un village proche, a tué deux personnes et en a blessé neuf autres, a précisé l'officier de l'ONU. Un autre projectile a atteint une maison louée par un fonctionnaire des Nations unies sans faire de victime.
La situation dans le Nord-Kivu a été au centre des discutions entre les congolais, Joseph Kabila et sud-africain Jacob Zuma, vendredi à Luanda, avec leur homologue angolais Eduardo dos Santos. "La consultation fait suite à une réunion tenue par les trois présidents le 12 mars 2013 à Luanda. Les trois chefs d'État doivent discuter de nombreuses questions relatives à la paix et la stabilité dans la région, en particulier les efforts de paix en cours en RDC", a dit Pretoria.
L'Afrique du Sud a déployé 1 345 hommes en RDC, au sein de la nouvelle brigade d'intervention spéciale de l'ONU chargée d'y combattre les groupes armés, et dotée d'un mandat offensif.
À l'issue de ce sommet, les trois pays ont signé un accord de coopération militaire devant permettre la formation des forces de sécurité congolaises. Cet accord aborde, dans le domaine économique, des questions relatives aux ports de Lobito en Angola et de Durban en Afrique du Sud, tout autant que le barrage hydro-électrique d'Inga en RDC.
oma, 23/08/2013 (AFP/JA/MCN, via mediacongo.net).


Les forces de l'Onu et des pays étrangers qui ont intervenu dans la guerre à l'est de la RDC seront elles à mesure de terminer la guerre qu'elles viennent de déclencher contre les rebelles de M23.Les régimes de Mobutu et Kabila ont échoué de se débarrasser des milices qui connaissent bien leurs terrains pendant des années.D'où la question de savoir combien de temps prendra cette attaque, pour instaurer une fois pour toute la paix dans la région.

La Mission des Nations unies en RDC (Monusco) a décidé d'engager ses troupes aux côtés de l'armée congolaise contre les rebelles du Mouvement du 23-Mars. Cette décision fait suite aux tirs d'artillerie, jeudi 22 août, sur les faubourgs de Goma, la capitale du Nord-Kivu, et qui ont fait, selon l'ONU, quatre morts et une dizaine de blessés.
C'est l'une des principales conséquences de la reprise des combats dans l'est de la RDC. "Nous pouvons dire que la Monusco est désormais engagée aux côtés de FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) dans la prise en compte de la menace sécuritaire que pose le M23 contre les populations de Kibati mais aussi et surtout de Goma", a affirmé vendredi le lieutenant-colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de l'ONU, dans une déclaration à la radio Okapi, la radio des Nations unies.
Cet engagement fait suite aux tirs d'artillerie, jeudi, sur les faubourgs de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, qui ont fait, selon l'ONU, quatre morts et une dizaine de blessés. "La force de la Monusco a pris toutes les dispositions idoines en engageant les positions du M23 à l'artillerie par la brigade d'intervention en soutien aux FARDC. Et aussi nous avons pris les mesures idoines consistant à protéger les populations civiles parce que comme vous le savez, c'est le socle de notre mandat", a affirmé le porte-parole de la Monusco.
Le porte-parole des Nations unies a rappelé que la Monusco avait déclaré il y a trois semaines "une zone de protection d'un périmètre de 30 km autour de Goma et de Sake pour prévenir ce type d'exactions du M23 à l'endroit des populations civiles".
Des sources militaires occidentales ont même affirmé que des artilleurs sud-africains de la brigade d'intervention avaient détruit un char T55 utilisé par le M23 positionné vers Kibati et d'où étaient partis les obus tombés sur Goma. D'autres cibles ont été visées, selon les mêmes sources.
Accord de coopération
Mais le ministère sud-africain de la Défense a démenti l'intervention de ses artilleurs contre le M23 "Votre source se trompe. Les combats ont lieu entre les forces armées congolaises et le M23", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense, Siphiwe Dlamini. "Nous sommes dans les parages mais nous ne sommes pas précisément impliqués dans cet engagement. S'il y avait la moindre attaque contre nos lignes, nous répliquerions", a-t-il ajouté.
Les affrontements entre l'armée congolaise et le M23 ont repris depuis mercredi à proximité des villages de Mutaho et Kibati, situés à une vingtaine de kilomètres de Goma. Des combats par des tirs d'obus auxquels sont inévitablement exposés les civils.
L'un de ces obus, tombé sur les faubourgs à l'est de Goma a tué une femme et son enfant, une roquette tombée à Kanyaruchinya, un village proche, a tué deux personnes et en a blessé neuf autres, a précisé l'officier de l'ONU. Un autre projectile a atteint une maison louée par un fonctionnaire des Nations unies sans faire de victime.
La situation dans le Nord-Kivu a été au centre des discutions entre les congolais, Joseph Kabila et sud-africain Jacob Zuma, vendredi à Luanda, avec leur homologue angolais Eduardo dos Santos. "La consultation fait suite à une réunion tenue par les trois présidents le 12 mars 2013 à Luanda. Les trois chefs d'État doivent discuter de nombreuses questions relatives à la paix et la stabilité dans la région, en particulier les efforts de paix en cours en RDC", a dit Pretoria.
L'Afrique du Sud a déployé 1 345 hommes en RDC, au sein de la nouvelle brigade d'intervention spéciale de l'ONU chargée d'y combattre les groupes armés, et dotée d'un mandat offensif.
À l'issue de ce sommet, les trois pays ont signé un accord de coopération militaire devant permettre la formation des forces de sécurité congolaises. Cet accord aborde, dans le domaine économique, des questions relatives aux ports de Lobito en Angola et de Durban en Afrique du Sud, tout autant que le barrage hydro-électrique d'Inga en RDC.
oma, 23/08/2013 (AFP/JA/MCN, via mediacongo.net)

Friday, August 23, 2013

IL AVAIT DIT " PRENEZ-VOUS EN CHARGE"


Laurent-Désiré Kabila 7

Le M23/RDF impose une quittance d’« effort de guerre » aux ménages de Rutshuru



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M23 85
Le M23/RDF imposerait à la population une « taxe » pour « effort de guerre » sur le territoire de Rutshuru, selon des informations obtenues par Le Potentiel.
Depuis le début août, les rebelles du M23/RDF réclamerait aux citoyens 2000 FC par maison, réclamant à d’autres des haricots, du maïs, etc. Selon les dires du Président de la jeunesse de Rutshuru, Sinzahera Wolf, cette « contribution » serait obligatoire. « Les gens donnent. Chez M23/RDF, on ne blague pas avec les canons », a-t-il expliqué en entrevue.
Le porte-parole civil du M23/RDF, Amani Kabacha a démenti cette information par téléphone. Selon lui, il s’agirait de « supputations, et si ce n’est pas des supputations, alors ce sont des imaginations, juste pour essayer un peu de nuire ».
Le Potentiel a pourtant pu se procurer une copie des « jetons » qui seraient utilisés pour la collecte de fonds et de nourriture auprès de la population. Sur ce dernier, où la mention « effort de guerre » trône en premier plan, on peut lire que « trois cuvettes de maïs » ont été fournies par un cultivateur.
Pour M. Wolf, cette « taxation » serait représentative des problèmes financiers que vit le M23/RDF.
Encore une fois, le représentant du M23/RDF s’est fermement opposé à une idée de la sorte. « On ne peut pas voir un militaire du M23/RDF qui passe de maison en maison pour demander des taxes. Ça ne peut jamais exister », a-t-il déclaré.
Selon les informations reçues, les collectes seraient effectuées par un agent civil du mouvement du M23/RDF, travaillant au bureau du territoire de Rutshuru.
UNE PRESENCE QUI DATE
La présence du M23/RDF à Rutshuru, au Nord-Kivu, ne date pas d’hier. En 2008, alors connus sous le nom de CNDP, les rebelles avaient pris la ville. Les organisations humanitaires les avaient accusés du massacre de 150 personnes à Kiwanja.
Le 8 juillet dernier, la localité a été de nouveau prise par le M23/RDF, sans affrontements cette fois, les forces gouvernementales ayant déjà déserté Rutshuru.
Jeudi dernier, finalement, la société civile du Nord-Kivu a accusé le mouvement rebelle d’avoir kidnappé Saïdi Kasongo, son coordonnateur dans le territoire de Rutshuru.
Le porte-parole civil des rebelles accuse de son côté les organisations humanitaires, telle que Human Rights Watch, de « salir le nom du M23 », et invite les organisations à « venir sur le terrain » pour observer la situation réelle.
D’ici là, le président de la jeunesse de Rutshuru demande à l’État congolais de s’engager dans la résolution du conflit. « Il est très aberrant de voir que nos autorités continuent à dormir, au moment où le pays est en train de connaître une chute terrible. Et le gens continuent à mourir», a-t-il déploré.
DAPHNE LEMELIN/LP


Read more:http://www.lecongolais.cd/le-m23rdf-impose-une-quittance-d-effort-de-guerre-aux-menages-de-rutshuru/#ixzz2cn4ngGwk

Saturday, August 17, 2013

La criminalisation de la torture en RDC est en marche , se félicite l’ONU


KINSHASA/GENEVE (9 juillet 2013) – Deux ans après la promulgation de la loi portant criminalisation de la torture, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH) se félicite des avancées dans la lutte contre ce fléau et des premières condamnations d’agents étatiques pour avoir pratiqué ou encouragé la torture en République démocratique du Congo (RDC).
Depuis la promulgation de la loi portant criminalisation de la torture le 9 juillet 2011, loi qui définit légalement ce crime et le criminalise pour la première fois de l’histoire du pays, au moins cinq militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), cinq
agents de la Police Nationale Congolaise, un agent de l’Agence nationale de renseignements et une autorité administrative ont été condamnés pour avoir pratiqué et/ou encouragé la torture.
Des peines allant de six mois d'emprisonnement à la prison à vie ont été prononcées par les tribunaux des provinces de l'Equateur, du Bas-Congo, du Kasaï occidental, du Katanga, du Maniema et Orientale.
Depuis 2012, le Ministère de la Justice et des Droits Humains s'est également engagé dans une série d’activités dans toutes les provinces du pays afin de sensibiliser les forces de défense et de sécurité, les autorités judiciaires et la société civile sur le contenu de cette loi et veiller à sa mise en oeuvre effective.
Le BCNUDH se félicite de l'implication directe de responsables gouvernementaux dans la mise en oeuvre de la loi et des efforts déployés par le gouvernement pour lutter contre l'impunité à l’égard des actes de torture commis par des agents de l’Etat.
Conscient de l'importance du processus engagé par le gouvernement, le BCNUDH a déployé d’importants efforts pour soutenir les missions d’enquête menées par les autorités judiciaires, ainsi que la tenue d’audiences foraines, certaines ayant conduit à la condamnation d'auteurs de
torture. Le bureau a également organisé plusieurs activités de sensibilisation des différents acteurs concernés sur le contenu de la loi.
Dans leurs différentes communications à l’occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture, le BCNUDH et ses partenaires des institutions étatiques et de la société civile ont conjointement reconnu les avancées des deux dernières années, mais ont également constaté que beaucoup de travail reste à faire pour mieux protéger les personnes privées de liberté.
« Je me réjouis des progrès considérables accomplis par le gouvernement afin d’assurer la conformité des lois nationales aux standards internationaux et de mettre fin au cycle d’impunité qui prévaut pour les actes de torture», a affirmé le Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, Juan E. Méndez.
« Le droit international des droits de l’homme implique une interdiction totale et indérogeable de la torture ainsi que des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants », a-t-il poursuivi. Il a également appelé le gouvernement « à faire en sorte que chaque allégation de torture ou de traitement cruel, inhumain ou dégradant donne lieu à l’ouverture d’une enquête par les agents d’application de la loi et que leurs auteurs répondent de leurs actes. »
Le BCNUDH continue à enregistrer des cas de torture dans toutes les provinces du pays dans le cadre de ses activités de surveillance et d'enquête. Il souligne que, malgré les progrès considérables faits depuis la promulgation de la loi criminalisant la torture, des défis importants subsistent en vue de son éradication.
Les enquêtes sur les actes de torture et la poursuite effective de leurs auteurs présumés par les autorités judiciaires congolaises devraient dissuader les auteurs potentiels de se livrer à ces actes d’une extrême gravité. À cet égard, le BCNUDH continuera à soutenir les autorités dans toutes leurs actions visant à poursuivre les auteurs présumés d’actes de torture pour qu’ils puissent en répondre devant la justice.
FIN
Pour plus d’informations ou entretiens, veuillez contacter
A Kinshasa:
Madnoudje Mounoubai: +243 81 890 7605 / mounoubai@un.org
Lukas Knott: +243 81 890 6736 / knott@un.org
A Genève:
Rupert Colville: +41 79 506 1088 / rcolville@ohchr.org
Cécile Pouilly: +41 22 917 9310 / cpouilly@ohchr.org

ABOUT THE ARREST OF THE MP MUHINDO

DRC: the MP Muhindo Nzangi sentenced to 3 years in prison farm

court supreme de justice

DRC: the MP Muhindo Nzangi sentenced to 3 years in prison farm

National MP Muhindo Nzangi required a sentence of 3 years in prison for endangering the security of the State. The verdict of the supreme Court of justice fell Tuesday 13 August in Kinshasa at the end of a trial in proceedings of flagrante. Judges do not retained against him charges of contempt to the head of State as requested by the Crown.

During a show in which he participated Sunday, August 11 radio Kivu One emitting in Goma, the MP Muhindo Nzangi had questioned the Congolese authorities in the war taking place in Nord-Kivu. He had been arrested at the end of this show and brought back to Kinshasa under military escort. Judgement in delicto procedure had started the next day.

“Condemn a member of three years. It is very severe. The supreme court is not the tradition of condemning sentences. Then it’s the time that remains for the mandate, meaning that there is a will somewhere to silence this member for North Kivu. This is very serious for us all, for democracy. It is shocking, especially since it is rendered first and last spring. We do not use”, said Mr. Ruffin Lukoo, his lawyer.

Administator of congoflash

Saturday, August 10, 2013

AMNESTY INTERNATIONAL REPORT ON HUMAN RIGHTS ABUSE IN DRC 2012

Impunity for crimes under international law continued in the Democratic Republic of the Congo (DRC), despite some limited progress. Government security forces and armed groups committed scores of human rights violations in eastern DRC. Nine soldiers from the Congolese armed forces, including a lieutenant colonel, were convicted of crimes against humanity, notably rape, committed on 1 January in the town of Fizi, South Kivu. They were sentenced to jail in February in a rare example of perpetrators being promptly brought to justice. However, investigations stalled into other cases of mass rapes committed by the national army and armed groups. The general elections were marred by many human rights violations, including unlawful killings and arbitrary arrests by security forces. Human rights defenders and journalists faced intimidation and restrictions on the freedoms of expression and association.

Background

The presidential residence and a military camp in Kinshasa were attacked on 27 February in what the government called a “coup d’état”. A wave of arbitrary arrests followed, mainly targeting people from Equateur province.
The DRC’s second presidential and legislative elections since independence took place on 28 November. On 5 January, a constitutional amendment changed the presidential electoral system from a two-round voting system to a single round, first-past-the-post vote. This amendment, and logistical problems including delays in the electoral calendar, and controversy over the revised electoral register, increased tensions between the presidential majority coalition and the opposition.
The national army, Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), continued its military operations against foreign armed groups in eastern and northern DRC, including the Democratic Liberation Forces of Rwanda (FDLR), the Lord’s Resistance Army (LRA) and the Allied Democratic Forces/National Army for the Liberation of Uganda (ADF/NALU), causing further displacement of civilians. In January, the national army started withdrawing troops for training and redeployment as part of its reconfiguration. This led to armed groups resuming control of former FARDC areas and the desertion of armed groups recently integrated into the army. A deteriorating security situation in North and South Kivu ensued, with increased activity by the FDLR, Mayi-Mayi Yakutumba and the Burundian Forces Nationales de Libération (FNL). The army’s reconfiguration plan and the 31 December 2010 presidential decree to redistribute ranks within the FARDC created additional difficulties for the already failing process of integrating former armed groups into the FARDC.
On 28 June, UN Security Council Resolution 1991 (2011) extended the mandate of the UN Organization Stabilization Mission in the DRC (MONUSCO) until 30 June 2012. It reiterated that future MONUSCO configurations should be determined based on the evolving security situation on the ground and on meeting objectives, such as improved government capacity to protect the population. The mandate included technical and logistical support for the elections and continued support for a limited number of FARDC military operations.

Abuses by armed groups

Armed groups, including the LRA, the FDLR, FNL, the ADF/NALU and various Mayi-Mayi groups, reportedly committed numerous human rights abuses against civilians. These included rapes, killings, looting and abduction, notably in Orientale, North and South Kivu provinces. Mayi-Mayi armed groups targeted civilians in protest against the government, despite the government policy of integrating national armed groups into the army as an incentive to stop fighting.
The former armed group National Congress for the Defence of the People (CNDP), which was integrated into the national army in 2009 while retaining its autonomy, allegedly committed human rights violations including unlawful killings and arbitrary arrests. Disputes between the army and armed groups about control over mining areas also worsened the security situation and prompted more abuses.
In May, FDLR fighters reportedly abducted 48 people and looted many houses in Mwenga territory, South Kivu.
The LRA abducted civilians and forced them to carry looted goods in Orientale province throughout the year. The LRA remained a significant threat to the civilian population, forcing thousands to flee. Armed groups also attacked humanitarian workers on several occasions.
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Unlawful killings

The periods before and after the elections were marked by unlawful killings and dozens of arbitrary arrests by security forces, including the Republican Guard.
  • On 4 October, Mayi-Mayi Yakutumba reportedly ambushed a vehicle belonging to Eben Ezer Ministry International, a Congolese NGO, killing seven people, including four staff members, in Kalongwe, Fizi territory, South Kivu.
  • From December 2010, FARDC soldiers and agents of the national police (PNC) reportedly committed summary executions, rape and lootings in the Mbororo community in Ango, Banda and Buta territories, Orientale province.
  • After President Kabila was declared the winner of the contested elections on 9 December, Congolese security forces reportedly killed at least 24 people, mostly in Kinshasa.

Violence against women and girls

Rape and other forms of sexual violence remained endemic and were committed by government security forces, including the PNC, and armed groups. Sexual violence often accompanied other human rights violations, such as looting and torture. While some prosecutions took place, impunity was still widespread and victims were often threatened. Rape survivors did not receive adequate support and assistance and continued to be stigmatized. Male victims were particularly marginalized.
  • On 31 December 2010 and 1 January 2011, FARDC soldiers reportedly committed mass rapes in Bushani and Kalambahiro villages, Masisi territory, North Kivu.
  • On 1 and 2 January, FARDC soldiers committed mass rapes in Fizi town, South Kivu.
  • On 27 April, a PNC agent allegedly raped a 16-year-old girl in Mbuji-Mayi, Kasai, Orientale province.
  • Between November 2010 and January 2011, FDLR fighters raped at least 102 women and one girl during attacks on villages in Katanga and South Kivu provinces.
  • In June, following clashes between Mayi-Mayi Sheka and Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain, elements of both armed groups reportedly committed mass rapes in Mutongo and surrounding villages, Walikale territory, North Kivu.

Child soldiers

Armed groups and the FARDC continued to recruit and use children, notably in eastern DRC, despite hundreds being released. Children continued to be abducted by armed groups, particularly the LRA and the FDLR, and used as fighters, spies, sexual slaves or carriers. Although the FARDC formally stopped recruiting children in 2004, no plan of action was adopted for separating children from armed forces, as required by UN Security Council Resolutions 1539 (2004) and 1612 (2005).

Internally displaced people and refugees

An estimated 1.57 million people remained displaced within the DRC, including 1 million in North and South Kivu. Living conditions remained dire both in camps and host communities.
In July, the DRC, Uganda and UNHCR, the UN refugee agency, agreed on voluntary repatriation of 32,000 Congolese refugees living in Uganda.
Congolese nationals continued to be expelled from Angola to the DRC. Some reportedly suffered human rights violations, including rape, in Angola.

Torture and other ill-treatment

Torture and other ill-treatment were committed by armed groups and government security forces, including the FARDC, the national police, the National Intelligence Agency and the Republican Guard. Security forces often committed torture and other ill-treatment in detention facilities following arbitrary arrests. NGOs and UN officials continued to be denied access to many facilities, and secret and unofficial holding cells were still in use.
In July, the DRC promulgated a law criminalizing torture. Implementing this legislation remained a key challenge as security services continued to commit torture and other ill-treatment, including in illegal detention facilities.
  • Between 27 July and 1 August, during a military operation in Rutshuru territory, North Kivu, FARDC soldiers reportedly arbitrarily arrested 27 people as a reprisal for alleged FDLR collaboration. At least eight of them were allegedly subjected to torture and other cruel, inhuman or degrading treatment, and forced labour.
  • On 13 April, in Vusamba, Lubero territory, North Kivu, a PNC detainee was whipped 40 times before being freed because he could not pay the US$40 requested for his release.

Death penalty

Military courts continued to sentence scores of people to death, including civilians. No executions were reported. On 23 June, four policemen were sentenced to death for abducting and assassinating a prominent human rights defender (see below).

Impunity

The justice system remained largely incapable of securing justice and reparations for victims. Impunity for past and current violations of human rights and international humanitarian law remained widespread, despite some prosecutions and convictions. Suspected perpetrators of crimes under international law were not removed from their posts or brought to justice. A lack of resources, corruption and political and military interference continued to paralyse courts throughout the country. Scores of civilians were tried by military courts.
The Minister of Justice and Human Rights submitted a draft law for establishing a specialized court composed of Congolese and international personnel with jurisdiction over genocide, crimes against humanity and war crimes. The Senate rejected this draft law on 22 August.
  • On 21 February, the South Kivu military court in Baraka town sentenced nine FARDC officers to between 20 and 10 years’ imprisonment for crimes against humanity, including rape, committed during an attack on Fizi town on 1 and 2 January.
Investigations launched into other cases proceeded slowly.
  • Investigations into the systematic rape of more than 300 women, men, boys and girls committed in July and August 2010, in Walikale territory, North Kivu, led to a trial against eight suspected perpetrators, only one of whom was in detention. The hearings were adjourned after the trial opened on 1 November, due to the court’s decision to relocate the trial to Walikale.
Judicial investigations into mass rapes and other human rights violations committed by FARDC soldiers in Bushani and Kalambahiro villages in North Kivu did not progress significantly.

Prison conditions

Prisons continued to lack the resources to ensure people were detained in conditions that met international minimum standards. Several prisoners died as a result of these poor conditions. Decaying facilities prevented women from being effectively separated from men, and pre-trial detainees from convicted prisoners. Prison escapes occurred throughout the country due to limited resources and poor infrastructure.
On 7 September, 963 prisoners escaped from Kasapa prison, Lubumbashi, Katanga province, following an armed attack. The escapees included the former Mayi-Mayi chief Gédéon Kyungu Mutanga, who was convicted of war crimes, crimes against humanity and terrorism in March 2009.

Human rights defenders

Government security forces and armed groups continued to attack and intimidate human rights defenders, including through death threats and arrests.
  • On 28 January, the president of a local NGO that had protested against illegal exploitation of natural resources facilitated by the provincial authorities was reportedly detained in Gemena town, Equateur province. His arrest warrant reportedly stated “incitement to rebellion” as a motive.
  • On 1 and 2 February, the President and Vice-President of the African Association for the Defence of Human Rights received death threats following a press conference criticizing the constitutional reform of the presidential electoral system.
  • On 23 June, the Kinshasa/Gombe military court sentenced five policemen to death in relation to the abduction and assassination of prominent human rights defender Floribert Chebeya and the disappearance of his driver, Fidèle Bazana, in June 2010. Other key individuals allegedly involved were not investigated.

Freedom of expression

The administrative authorities and security services placed restrictions on the freedoms of expression and association. Government security forces forcibly repressed demonstrators, and clashes occurred between supporters of various political parties.

Journalists

Many journalists were threatened, arbitrarily arrested, prosecuted, intimidated, warned by state authorities not to report on certain subjects, and sometimes killed for their work. Such violations increased in the context of the general elections.
Radio stations and TV channels were given official suspension orders and their premises targeted for politically motivated violence.
  • On 21 June in Kirumba, North Kivu, a community radio journalist was shot dead by unidentified armed men, following remarks he reportedly made about the security situation in the area.
  • On 1 September, a journalist was beaten by agents of the Congolese Rapid Response Police Unit while covering an opposition party demonstration in Kinshasa/Gombe.

International justice

The International Criminal Court (ICC) was due to deliver its judgement in January 2012 in the case of Thomas Lubanga, charged with war crimes consisting of recruiting and using children aged under 15 for the Union des Patriotes Congolais armed group in Ituri.
  • In January, Callixte Mbarushimana, Secretary of the FDLR, was transferred to the ICC after his arrest in France in October 2010. On 16 December, the ICC Pre-Trial Chamber declined to confirm the charges against him and ordered his immediate release. On 20 December, the ICC Appeals Chamber rejected the Prosecutor’s appeal against this decision. Callixte Mbarushimana was released on 23 December and returned to France, where an investigation was ongoing into his alleged role in Rwanda’s 1994 genocide.
  • The trial of FDLR leaders Ignace Murwanashyaka and Straton Musoni began in May in Stuttgart, Germany, where they had been living. Both were charged with crimes against humanity and war crimes.
  • In October, the President of the DRC reiterated the authorities’ refusal to surrender Bosco Ntaganda to the ICC, which had sought his arrest and surrender since 2006 on charges of war crimes consisting of recruiting and using children in the armed confl

La RDC épinglée par Amnesty international

La RDC épinglée par Amnesty international

Dans son rapport 2013 sur la situation des droits de l'homme dans le monde, Amnesty international n'est pas tendre avec le régime de Kinshasa. Selon l'ONG,  "les groupes armés comme les forces de sécurité gouvernementales ont menacé, harcelé et arrêté arbitrairement des défenseurs des droits humains, des journalistes et des membres de l’opposition politique".

Image 1.pngLes rapports se suivent... et se ressemblent. Le nouveau rapport 2013 d'Amnesty international (1) sur la République démocratique du Congo observe que le retour du conflit entre les rebelles du M23 et le gouvernement à l'Est du pays a considérablement aggravé la situation des droits de l'homme dans le pays. "Exactions perpétrées par des groupes armés, violences faites aux femmes, enfants soldats, personnes déplacées, torture, procès inéquitables, arrestations et détentions arbitraires, liberté d’expression"... la liste dressée par Amnesty est impressionnante.
Rebelles et armée régulière accusés

Après la réélection contestée de Joseph Kabila en novembre 2011, la RDC a renoué avec ses anciens démons. En avril 2012, un nouveau mouvement rebelle, issu de l'ancienne rébellion du CNDP, a vu le jour, ramenant la guerre dans les Kivus. Le M23 a réussi à s'emparer de la  ville Goma pendant 11 jours, sans rencontrer de résistance de la part de l'armée régulière (FARDC), démotivée et sous-payée. Dans son rapport 2013, Amnesty note que "le redéploiement des soldats des FARDC pour combattre le M23 dans l’Est du pays a créé un vide en matière de sécurité dans d’autres régions". Car outre le M23, des dizaines d'autres groupes armés se sont "réveillés" et terrorisent les populations civiles : FDLR, Raï Mutomboki, FNL, APCLS, LRA, ADF/NALU, et de nombreux groupes d'autodéfense Maï-Maï... Amnesty note que ce sont les femmes et les jeunes filles qui paient "le terrible prix de l’intensification des hostilités". "Un grand nombre de femmes ont été victimes de viol et d’autres formes de violences sexuelles imputables aussi bien à des membres des FARDC qu’à des groupes armés" révèle l'ONG. Idem sur les enfants soldats. Amnesty explique que les enfants sont recrutés aussi bien par les groupes armés... que par l'armée régulière.
Le cas Ndongala

En dehors des zones de conflits, circonscrites essentiellement à l'Est du pays, Amnesty dresse un portrait peu flatteur de la situation des droits de l'homme en RDC. "La pratique de la torture, et plus généralement des mauvais traitements, est endémique dans tout le pays", relève l'ONG. La justice congolaise n'est pas épargnée par le rapport : "le manque d’indépendance des tribunaux, les violations des droits des accusés, l’absence d’aide juridique et la corruption figurent au nombre des obstacles à l’équité des procès". Amnesty note également que "les arrestations et détentions arbitraires demeurent généralisées dans tout le pays". Les opposants politiques sont les premières victimes de ces arrestations. Le rapport revient sur la "disparition" de l'opposant Eugène Diomi Ndongala le 27 juin 2012, alors qu’"il était en chemin pour aller signer une charte de coalition avec d’autres partis politiques". Amnesty rappelle qu'"il a été remis en liberté 100 jours plus tard, après avoir été détenu au secret par l’Agence nationale de renseignements (ANR), à Kinshasa. Il n’a pas été autorisé durant sa détention à recevoir la visite de ses proches ni à consulter un avocat ou un médecin, malgré les problèmes de santé chroniques dont il souffrait".
Liberté d'expression minimale

La liberté d’expression a également été sévèrement restreinte, "en particulier pendant la période qui a suivi les élections et alors que le M23 gagnait du terrain dans l’Est du pays", dénonce Amnesty. "Des stations de radio, des chaînes de télévision et des journaux ont été suspendus arbitrairement par les autorités. Des locaux d’organes de presse ont été la cible d’incendies volontaires, entre autres dégradations. On ignorait l’identité des auteurs de ces attaques".

Le gouvernement congolais affirme pourtant faire des efforts pour améliorer les droits de l'homme en RDC. Un ministère de la Justice et des Droits humains a d'ailleurs été récemment créé. Amnesty note qu'en février 2012, ce même ministère avait "demandé aux autorités judiciaires civiles et militaires d’ouvrir des enquêtes sur les allégations de violences électorales... mais les investigations ne semblaient guère avoir progressé au cours de l’année".

Christophe RIGAUD - Afrikarabia